Philippe Callet : Cette semaine, les négociations politiques, les menaces de scission de la Belgique, vous ont manifestement inspiré… dans le choix d’un restaurant.

Jacques Kother : Entre bouffitude, bistromanie et gastronomie, j’ai cherché cette semaine un restaurant pas trop cher, à la portée de toutes les bourses, sympathique, et surtout bien belge.

Et je l’ai trouvé.  A Ixelles.

Son nom : « Le Chou de Bruxelles Â».

Ici, pas de pédanterie, pas de snobisme, mais de la convivialité dans un décor qui rend hommage - tenez-vous bien - à la famille royale, à Jacques Brel, et à Manneken-Pis. Des affiches, des photos, des documents, des objets, ornent les murs de ce restaurant assez pimpant, agréable, avec jardin, où le service est souriant et sans chichis.

Philippe Callet : Et on y mange bien ?

Jacques Kother : Ce n’est pas de la haute cuisine mais le chef, M. Melo, passe une heure et demie, chaque matin, sans mélodrame, à tailler ses frites-maison qui sont excellentes. Premier bon point. On y propose 31 préparations de moules. C’est le moment. Mais aussi d’autres plats comme les rognons à la Liégeoise, du magret à la kriek, ou les carbonnades à la flamande. Menu deux services à 14 euros. Avec trois services au choix, c’est 25 euros. On vous suggère notamment un pâté de kiekefretters avec une confiture d’oignon, à base de bÅ“uf, porc et poulet, qui aurait intérêt à être haché gros plutôt que mouliné fin, ce qui ne l’avantage pas. Une bière, c’est deux euros et la carte des vins est assez variée.

Philippe Callet : Donc, un endroit que vous recommandez.

Jacques Kother : Le Chou de Bruxelles, c’est un petit restaurant convivial, sympa et pratique, avec un « plus Â» appréciable. Comme il est difficile de garer sa voiture dans un quartier très encombré proche de l’avenue Louise, le patron, Angelo Pandin, offre le parking public du 11, rue de Livourne. C’est une sérieuse économie.

Philippe Callet : Quel genre de clientèle fréquente ce restaurant ?

Jacques Kother : Ecoutez ! Je suis allé incognito au Chou de Bruxelles. J’ai payé, tout compris, pour deux, une soixantaine d’euros. La cuisine n’y est pas ridicule. Pas de pédante modernité, pas de Picasso du tournedos à la mangue ou aux kumquats, mais une simplicité agréable. On n’y attend pas Yves Leterme et ses alliés de la NVA mais des clients qui aiment la Belgique, connaissent la Brabançonne, apprécient la cuisine belge, et aussi Jacques Brel, Manneken Pis et la famille royale.

Les séparatistes sont priés d’aller se faire voir ailleurs… Le tournedos à la flamande n’est pas à la carte.

Le Chou de Bruxelles

Rue de Florence, 26

à 1050 Bruxelles (Ixelles).
Tél. 02 537 69 95

F. samedi midi, dimanche et lundi midi.