Un bouquin qui donne de l’appétit ! Enfin, direz-vous, un livre est consacré aux « récits et recettes de la cuisine bruxelloise » et au fameux « stoemp » qui a nourri beaucoup de souvenirs d’enfance et de cuisine bistrotière. Car, qu’est-ce que le stoemp ? Une base de pommes de terre écrasées avec autre chose : carottes, chou-fleur et brocolis, champignons, chicons et lardons, fromage blanc, radis et petits oignons, fines herbes, brandade de morue, etc.

L’auteur, Albert Verdeyen, appartient depuis l’enfance au monde de la gastronomie. C’est un chef et un animateur, un entrepreneur et un grand voyageur, qui sait de quoi il parle. Il raffolait, enfant, du stoemp-saucisses aux carottes. Il nous informe dans un livre succulent que le mot vient du néerlandais « stampen », « écraser » et que le stoemp «sans jamais renier la modestie de ses origines, s’accommode et s’adapte aux dernières tendances avec un seul mot d’ordre : la convivialité. »

C’est lui qui a rassemblé les recettes.

Les textes sont de son ami Marc Van Staen, un fameux gourmet lui aussi, excellent écrivain, qui assure par ailleurs la promotion des meilleurs produits italiens.

Les nombreuses photos, ludiques et apéritives, sont de Marc Wauters.

Ce trio de vrais gourmands nous offre aujourd’hui un livre-culte sur un sujet inexploré dans la littérature mais apprécié dans l’assiette. La preuve : des Bruxellois célèbres, des « people », interrogés par Albert Verdeyen, y donnent leur recette favorite. Freddy Thielemans, bourgmestre de la capitale, dévoile les secrets de son stoemp à la marseillaise (normal, pour un politique !), Jef De Gelas, alias Jef Stoemp, aujourd’hui patron du « Bistro de la Mer » à Knokke, y va de sa sole farcie aux crevettes grises de Zeebrugge avec un stoemp aux poireaux, José Géal (Toone) l’apprécie, lui, aux choux de Bruxelles. Des sportifs et d’autres personnalités y donnent aussi leur recette. Et Albert Verdeyen nous entraîne sur d’autres chemins car, écrit-il, « Le stoemp est un instrument culinaire propice à l’épanchement de nos sens. Il devient un gisement perpétuel de trouvailles. »

Il offre aussi cet avantage d’être rassurant comme un bon stoemp qui fait manger des légumes aux enfants et fait rêver et saliver les grands.