Délicieusement tendre
«Je n'ai plus vu une telle qualité de harengs depuis des années. C'est surtout dû au bon temps des semaines précédentes. Il y a beaucoup de plancton dans la mer, et le hareng a pu bien se nourrir. Il est délicieusement tendre et savoureusement salin», a dit Peter Koelewijn, président des experts certificateurs qui ont goûté le hareng avant la vente. Pour transformer le hareng en Hollandse Nieuwe, il doit être bien gras et mis en saumure en baril à la manière hollandaise typique. Le processus de maturation le transforme en véritable Hollandse Nieuwe.
L'arrivée du Hollandse Nieuwe s'est mise très lentement en route cette année. Selon Nico de Jong, président de la Nederlandse Haringgroothandelsvereniging, on le doit aux prix élevés du carburant et à des quotas de capture réduits : «L'an passé, de nombreux bateaux avaient déjà effectué quelques sorties d'essai la troisième semaine de mai pour chercher le hareng. Aujourd'hui, les pêcheurs n'ont pas pris ce risque qui aurait eu des conséquences directes sur leurs quotas et leurs finances. Pour s'assurer d'une bonne capture, les flottes norvégienne et danoise ne sont sorties qu'au dernier moment. Suite aux difficultés d'arrivage et aux prix élevés du carburant, les prix de gros devraient se situer un peu plus haut que l'an passé.»
Le maatje : une vraie vedette
Chaque année, quelque 30 millions de kilos de harengs sont transformés en Hollandse Nieuwe. Soit 200 millions de harengs dont 85 millions sont consommés aux Pays-Bas. Les Belges quant à eux en mangent quelque 15 millions par an. Le Hollandse Nieuwe est aussi très populaire en Allemagne. Pas moins de 100 millions de harengs s'en vont chaque année chez nos voisins de l'est. Cette année, les fêtes du hareng en Allemagne ont célébré leur 25e anniversaire. Et dans ce contexte, au cours de la Hilton/Wegener haringparty le 3 juin à Amsterdam, Gerda Verburg, Ministre de l'agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire, offre un tonnelet spécialement sélectionné à Peter Koch Bodes, président du ‘Fischfachhandel’ allemand. En Allemagne, la saison du hareng commence le 4 juin.
Le revenu de la vente va cette année au Fonds
Psychische Gezondheid. «Le hareng met de bonne humeur. Une étude a notamment montré que les acides gras oméga-3 du hareng
favorisent la communication entre les cellules du cerveau, engendrant un effet positif sur l'humeur. Un manque d'acides gras oméga-3 peut s'avérer néfaste et être lié à certaines maladies psychiques telles que la dépression», a expliqué Aly van Geleuken, du Fonds. 
