En 2011, le Nouvel An Chinois sera célébré le 3 février. Pourquoi cette date change-t-elle chaque année ? Parce que dans les pays asiatiques, les signes ne sont pas déterminés de la même façon qu’ailleurs : ils dépendent des années lunaires et non pas du soleil, comme dans le calendrier grégorien.
Une année lunaire comprend douze lunes et, une fois tous les douze ans, treize. Cela explique donc la variation de la date. Le cycle est de douze ans au lieu de douze mois. Chaque année est symbolisée par un animal exerçant une influence sur la destinée et le caractère des êtres humains nés durant cette période-là. Cette année, c’est le Lapin.
On raconte qu’un certain Nouvel An chinois, Bouddha appela à lui tous les animaux de la création en leur promettant une récompense. Douze seulement se rendirent au rendez-vous : le rat, le buffle, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon.
Bouddha octroya une année à chacun d’eux dans l’ordre de leur arrivée.
En Asie, ces signes ont une si grande importance que personne n’entreprend une action importante sans les consulter.
2011 nous fera donc entrer dans l’Année du Lapin. Nous sortons de l’Année du Tigre, décrite comme une période de fébrilité. Avec le Lapin, finie la pagaille! Ce sera le retour à la tranquillité, à l’amitié et à la douceur de vivre. On ne demande qu’à voir!
Mangez malin
Le Nouvel an Chinois est une fête extrêmement importante pour les communautés chinoises à travers le monde. Au pays, elle donne lieu à des festivités s’étalant sur près de trois semaines.
La nourriture y tient une place essentielle. Certains aliments sont censés apporter la bonne fortune. Des exemples : le poisson (yu) signifie que l'«on a suffisamment»; la ciboulette aillée (chiu-tsai) symbolise l'éternité; le navet (tsai-tou), le bon présage ; les boulettes de poisson (yu-wan) et de viande (jou-wan), la réunion. Le gâteau de riz glutineux (nien-kao) laisse présager la réussite d’une carrière suivie de prospérité.
Les Chinois du Nord vont plus loin : ils dégustent des raviolis cuits à l'eau (shui-chiao), en forme de sabots de cheval, réputés pour apporter la richesse. Les nouilles sont signe de longévité éternelle.
Et le soja parfume de nombreux plats, en échappant à toute symbolique. Il a réellement sur le corps des effets bénéfiques : 25 grammes quotidiens de protéine de soja réduisent notamment le taux de cholestérol sanguin, à la condition que le produit consommé soit faible en gras (moins de 3 grammes), faible en gras saturé (moins de 1 gramme) faible en cholestérol (moins de 20 mg) et sans gras ajoutés.
Une recette de fête : Le poulet aux amandes
Pour 4 personnes. 4 cuisses (ou blancs) de poulet, 3 ciboules (ou des petits oignons), 150 gr d’amandes entières, 1 petit tubercule de gingembre, 2 c à c de maïzena, 1 c à s de sauce de soja, 1/2 c à c de sel, 1/2 c à c de sucre roux, 1 blanc d’œuf, 1 c à s de vin de riz (ou de xérès sec)
Découpez le poulet en cubes d’environ 1 cm de côté que vous faites mariner vingt minutes dans le vin, le blanc d’œuf, la sauce de soja, le sucre et le sel.
Faire griller les amandes dans une poêle. Découpez les ciboules en morceaux de 2 cm et le gingembre en fins filaments. Délayez la maïzena dans 1 c à s d’eau froide. Faites chauffer à feu vif dans une poêle (ou dans un wok) 1 c à s d’huile d’arachide. Ajoutez le poulet et faites revenir 7 minutes en remuant.
Ajoutez successivement amandes, ciboules et gingembre. Faites cuire quelques minutes.
Incorporez la maïzena délayée. Laissez cuire environ 1 minute à feu doux en tournant. Servez avec du riz. Vous pouvez ajouter à ce plat 100 gr de crevettes fraîches décortiquées, que vous aurez fait revenir 3 minutes avec le poulet.
Danielle Dechamps