Le coup d'envoi officiel de la saison 2012 du hareng a été donné le 6 juin avec la mise aux enchères de la première barrique à Scheveningen.
Le «Maatje» ou «hareng nouveau», populaire en Belgique, est extrêmement apprécié aux Pays-Bas et en Allemagne.
Avant le début de la traditionnelle mise aux enchères, quatre barriques contenant chacune environ 45 harengs ont été présentées à un panel d'experts, dont le président a exprimé un avis pour le moins favorable : «Le hareng est déjà bien gras, délicieusement tendre et salé. Grâce aux températures élevées de ces deux dernières semaines, les réserves alimentaires en mer étaient abondantes et le poisson a pu proliférer ».
Du hareng au maatje
Pour devenir un maatje, le hareng doit être gras à souhait, puis caqué et saumuré de manière traditionnelle.
C'est à l'issue du processus de maturation que le hareng se transforme en maatje. Chaque année, quelque 25.000 tonnes (25 millions de kilos) de harengs sont utilisées pour la production des maatjes. Cela équivaut à 180 millions de harengs. Les Néerlandais en consomment 76 millions annuellement; les Belges sont plus modestes avec une consommation annuelle de 14 millions. Nos voisins teutons sont également friands du Hollandse Nieuwe : ils en dégustent pas moins de 90 millions par an.
Au final, c'est l'entreprise Start People qui a remporté l'enchère pour un montant de 95.000 euros. Les revenus de la vente seront versés à une œuvre caritative le Jeugdsportfonds, une organisation néerlandaise qui permet aux enfants à mobilité réduite de faire du sport au sein d'une association sportive.