Joël
Robuchon &nbs
p;
Bruno
PaillardUniversellement considéré comme un des plus grands chefs
français, Joël Robuchon signait récemment dans la maison familiale de l’élégant Bruno
Paillard, en Champagne, un déjeuner d’exception auquel nous étions conviés avec quelques
fins gourmets. Laissons immédiatement parler le menu, qui mettait le champagne à la
bouche : Parmesan crémeux en cappuccino au vieux Porto en amuse-bouche – Caviar
en fine gelée à la crème de chou-fleur – Langoustine croustillante aux feuilles de basilic – Chou
vert aux légumes d’automne mitonnés à la vinaigrette – Caille caramélisée avec purée à la
truffe blanche – Fromages fermiers affinés – Chicorée en duo de crème et mascarpone –
Chocolat croustillant et moelleux sur marmelade d’abricots confits avec une glace au Yuzu
(citron japonais) – Fin moka escorté de palets au chocolat.
Qui dit mieux ?
Des petites portions, naturellement, mais des saveurs éclatantes et un raffinement
étonnant. Jusqu’au fromage, les meilleures cuvées du champagne Bruno Paillard pétillaient
dans les verres avant un Château des Sarrins rouge 2001.
« J’ai appris la vérité des produits, raconte Joël Robuchon. Une vérité qui, depuis,
influence ma cuisine et la maintient dans une certaine réalité. Je ne mélangerai jamais le
poisson et le jus de viande, même si c’est la mode. Jamais non plus je ne me lancerai dans
une
cuisine trop intellectuelle qui m’entraînerait trop loin de cette réalité. Les mariages de
goût ne sont pas innocents. Aujourd’hui, dans quantité de plats, on cherche la saveur sans la
trouver, on ne sait plus ce que l’on mange.»
Ce jour-là, avec une cuisine inspirée et des vins superbes, on n’avait pas à chercher.
Les saveurs étaient là. Intactes mais sublimées. La haute cuisine escortait les grands
vins.
Un moment d’exception et de plaisir de vivre.
(Le champagne Bruno Paillard est distribué en Belgique par Velu Vins, rue de la
Bienvenue, 19 à 1070 Bruxelles)