Longtemps, les vins de la Champagne ont voyagé en tonneaux.
Pour qu’on puisse envoyer des champagnes mousseux en bouteilles à l’étranger, il
faudra pouvoir faire des bouteilles résistantes et leur donner un bouchon adéquat.
On avait remarqué depuis longtemps que les vins conservés en tonneaux plus de deux
ans perdaient de l’arôme alors qu’ils se conservaient beaucoup plus longtemps en flacons de
verre soigneusement bouchés.
Et dans ces flacons, le vin devenait mousseux, plus ou moins bien, de lui-même.
Cette mousse, à laquelle les viticulteurs n’attachaient pas grande importance, enchanta
les consommateurs britanniques et les textes anglais des vingt-cinq dernières années du XVIIe
siècle en témoignent.
Les amateurs français et d’autres pays suivirent très vite, “jusqu’à la fureur”.
Les vignerons améliorèrent leur technique.
En 1730, il n’est pratiquement plus de champagne que mousseux.
Voltaire écrit en 1736 :
De ce vin frais l’écume pétillante
De nos Français est l’image brillante.