L’historien François Bonal a consacré des études aux bienfaits
du vin de Champagne. Retenons-en quelques détails.
Le champagne est un reconstituant d’une grande valeur. Il compense par son effet
euphorisant la tonicité qui lui manque et qui est le propre des vins rouges plus riches en
tanin.
Pour les malades, il a des vertus calmantes indubitables.
Dans les années soixante, une expérience a été faite dans les hôpitaux américains sur
trois mille d’entre eux. Ceux à qui on donnait le soir du champagne dérangeaient trois fois
moins dans la nuit les infirmières que ceux à qui on n’en avait pas donné.
Pauvre en calcium, diurétique, désintoxiquant, le champagne semble convenir
particulièrement aux personnes atteintes d’artériosclérose, à celles qui souffrent d’affections
coronariennes et sont menacées d’infarctus.
Le champagne, selon François Bonal, est aussi un véritable élixir de longue vie.
Et
il cite le cas de nombreux négociants champenois, vignerons, courtiers qui après avoir
abondamment usé du champagne toute leur vie par nécessité professionnelle et aussi par
plaisir s’éteignent à un âge avancé ayant souvent gardé jusqu’au bout l’essentiel de leurs
facultés.
Un seul exemple : deux semaines avant sa mort en 1967, Joseph Krug (98 ans) buvait
une bouteille de 1955 avec le gastronome André Simon (92 ans).