Chaque vendredi, sauf en été, dans «Demandez le programme» (entre 8h 30 et 9h), animé par Philippe Callet, Jacques Kother, du magazine gastronomique Le Guide des Connaisseurs, qui est aussi le chroniqueur gastronomique de Bel RTL, donne sur l'antenne de Bel RTL sa bonne adresse hebdomadaire. Il a découvert à Namur, ville gourmande par excellence, un grand chef dans un bistro-gastro : Erik Lekeu, un amoureux de la bonne table et de la cuisine-vérité.

Philippe Callet : Nous allons aujourd’hui à Namur, qui mérite d’être sacrée capitale gourmande, et qui a d’ailleurs une très longue tradition de gastronomie…

Jacques Kother : Les Namurois ont toujours eu bon appétit, ce ne sont pas des dyslexiques de la papille et manifestement, ils ne raffolent pas d’une cuisine frimeuse. La preuve, on trouve à Namur et dans les environs un nombre impressionnant de très bons restaurants qui font apprécier une cuisine sans pédanterie, avec de la franchise et de la vertu culinaire dans les casseroles.

Philippe Callet : Ils font souvent une cuisine assez classique mais modernisée.

Jacques Kother : Oui, actualisée avec de très bons produits car on ne sait pas toujours que la Wallonie a de nombreux artisans qui élèvent de merveilleuses volailles, produisent des légumes ou des fruits savoureux, des escargots Petits-Gris et des foies gras impeccables, ou des fromages au lait cru à se mettre à genoux.

Philippe Callet : On en revient aujourd’hui à une cuisine plus traditionnelle ?

Jacques Kother : Nettement. Le dernier livre de Paul Bocuse, intitulé «Simple comme Bocuse», qui vient de paraître aux Editions Glénat, le confirme. On y retrouve le coq au juliénas, le gigot d’agneau en croûte, le navarin d’agneau, et même la tortilla espagnole aux pommes de terre et la tomate farcie, tout ce qu’on aime à condition, bien entendu, que ce soit bien fait.

Philippe Callet : Quelle est la dernière découverte à Namur ?

Jacques Kother : Un bistro-gastro épatant, Parfums de Cuisine, dont le chef Eric Lekeu n’est pas un inconnu puisqu’il a travaillé au Clos Saint-Michel à Saint-Hubert et au Grand Corroy à Corroy-le-Grand, deux restaurants auxquels il a apporté une étoile. Alors si je vous dis : estouffade de poule faisane au chou vert et foie gras d’oie, purée au beurre et jus de déglaçage, si je vous dis : pain perdu à l’ananas confit, sorbet à la mangue, ou gaufre de Liège servie chaude  avec une compote de poires et de dattes, votre appétit, j’en suis sûr, est en train de se réveiller et de s’aiguiser…

Philippe Callet : Parfums de cuisine est donc un bistro gastronomique avec, on l’imagine, des prix «bistro», ce qui est agréable aujourd’hui.

Jacques Kother : Le menu à 22 euros, c’est foie gras de canard servi avec de la brioche toastée, c’est le dernier civet de biche de l’année, et c’est fromages variés ou dessert. Ajoutez-y deux verres de vin et le café, 8 euros, et vous mangez et buvez là pour 30 euros, petit gâté !

Philippe Callet : Avec une bonne ambiance ?

Jacques Kother : Cuisine ouverte sur la salle, personnel sympathique, le chef Eric Lekeu est un vrai gentil, amoureux de la bonne table, et qui répond au réel besoin du public qui veut du naturel, de la simplicité, de l’authentique. Ici, on chouchoute la vérité du produit, l’assiette vous parle. Eric Lekeu, qui est un grand cuisinier, met du talent et de la bonté dans ses plats. Avec lui, la gourmandise est tout simplement redescendue sur terre. Bravo, l’artiste !

PARFUMS DE CUISINE

Rue du Bailly, 8 à Namur.

Tél. 081/22 70 10 – 0495 168474.

Fermé dimanche et lundi.

Chaque vendredi, sauf en été, dans «Demandez le programme» (entre 8h 30 et 9h), animé par Philippe Callet, Jacques Kother, du magazine gastronomique Le Guide des Connaisseurs, qui est aussi le chroniqueur gastronomique de Bel RTL, donne sur l'antenne de Bel RTL sa bonne adresse hebdomadaire. C’est la saison des guides annuels de restaurants. Il y en a des bons et des mauvais. Pour Jacques Kother, le Guide Delta est le maître-achat : c’est un excellent placement pour les gourmets qui ont vraiment envie de faire des découvertes.

 Philippe Callet : Quel guide faut-il choisir et pourquoi ?

Jacques Kother : Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas se passer d’un bon guide des restaurants si on est un peu gastronome, si on est curieux, si on a envie de faire des découvertes. Malheureusement, il y a des guides connus qui ne valent rien, qui sont faiblards, peu inspirés. Le pire, c’est quand le guide n’a pas les moyens d’investigation sérieuse, quand ses représentants sollicitent une invitation à l’œil. Comment alors être objectif ? C’est impossible. Un restaurateur vous invite et vous allez le démolir ? Imaginez la riposte. C’est grotesque.

Philippe Callet : Entre nous, il y a malgré tout des guides que vous appréciez ?

Jacques Kother : Retenons le Michelin et le Delta qui viennent de sortir. On reproche au Michelin son manque d’audace dans l’attribution des récompenses et son choix misérabiliste des restaurants bruxellois notamment. En revanche, j’aime mieux le Guide Delta Belgique et Luxembourg qui est en librairie depuis ce matin ou au début de la semaine.

Philippe Callet : C’est un choix subjectif ou objectif ?

Jacques Kother : C’est toujours un peu subjectif : aucun guide n’est parfait mais il y en a qui sont mieux faits que d’autres. Et ici, on est dans l’actualité immédiate. Le Guide Delta recense plus de 2000 restaurants et hôtels du pays, avec des tas d’informations pratiques, du genre : type de cuisine, prix, jours d’ouverture, etc. Sans parler des commentaires qui ne sont pas délayés comme ailleurs souvent.

Philippe Callet : Délayés ?

Jacques Kother : Aucun intérêt si on écrit : belle maison ancienne, au milieu d’un jardin. Moi, ce qui m’intéresse, c’est qu’on écrive que la cuisine est à l’ancienne ou innovante, quels plats on trouve, si le chef est talentueux, si on mange très bien et si le rapport qualité-prix est intéressant.

Philippe Callet : Et à votre avis, le Delta est précieux dans ce domaine ?

Jacques Kother : Il est excellent. Il y a même des nouveautés, comme de signaler les restaurants qui proposent une cuisine à la bière et aussi des distinctions : Zur Post à Saint-Vith et De Bijgaarden à Grand-Bigard, tous deux Delta d’Or 2008,  obtiennent non des étoiles mais quatre toques, et trois toques vont au Cor des Chasse à Barvaux-sur-Ourthe, à l’Eau Vive à Arbre, à l’Eveil des Sens à Montigny-le-Tilleul, au Hof Ter Eycken à Ninove et à Yves Radelet à Luxembourg.

Philippe Callet : Quels sont les Delta d’Or, d’Argent et de Bronze ?

Jacques Kother : Le Delta d’Or va à Lafarque à Pepinster et Hof ter Eycken à Ninove, l’Argent va à l’Essentiel à Temploux et le Dôme à Anvers, et le Bronze au Pilori à Ecaussines et De Langoustine à Knokke-Heist.

Philippe Callet : Car de nombreux restaurants de Flandre sont aussi récompensés…

Jacques Kother : Je ne veux pas faire trop long… On les découvre dans le Guide Delta qui existe depuis 33 ans et qui s’est affirmé  comme le meilleur et donc le plus complet des guides annuels. Il vient de paraître. Vous êtes les premiers à en être informés. L’acheter, c’est un excellent placement si vous êtes un explorateur ou une exploratrice du goût et si vous avez vraiment envie de faire des découvertes. Si ce n’est pas le cas, achetez vite autre chose… Mais ce sera sans doute moins efficace pour se régaler…

LE GUIDE DELTA Belgique et Luxembourg 2009

24, 75€

Chaque vendredi, sauf en été, dans «Demandez le programme» (entre 8h 30 et 9h), animé par Philippe Callet, Jacques Kother, du magazine gastronomique Le Guide des Connaisseurs, qui est aussi le chroniqueur gastronomique de Bel RTL, donne sur l'antenne de Bel RTL sa bonne adresse hebdomadaire. Son restaurant vietnamien préféré à Ixelles, c’est le Sanghâti, ouvert il y a quelques mois, et qui propose, dans un cadre moderne et convivial, une cuisine authentique, savoureuse, pas onéreuse, servie avec des vins au verre pas chers du tout.

Philippe Callet : Vous avez testé une adresse vietnamienne de grande qualité, mais encore peu connue, située dans le haut de la ville à Bruxelles. Idéal quand on fait son « shopping Â»â€¦

Jacques Kother : Un mot d’abord de la cuisine vietnamienne, qui a été un peu influencée par la cuisine chinoise mais qui possède un caractère et une saveur tout à fait remarquables et qui lui sont propres. Eléments de base : les soupes, savoureuses et copieuses, et le riz. La sauce de soja est remplacée par le nuoc mam, qui est une sauce de poisson ajoutée pendant la cuisson et à laquelle on incorpore volontiers de l’ail, des piments frais, du sucre, du jus de citron et du vinaigre. On aime beaucoup les légumes et les fruits, le poulet, le bÅ“uf et le porc mais jamais de mouton.

Philippe Callet : Bref, une cuisine très dépaysante et qui plaît beaucoup à nos palais.

Jacques Kother : J’ai testé cette semaine plusieurs restaurants vietnamiens à Ixelles et aux environs. Le meilleur, à mon avis, c’est le Sanghâti, ouvert depuis quelques mois dans le quartier animé de Saint-Boniface. Cela s’écrit S-A-N-G-H-A-T-I. C’est la même famille que celle qui dirige le Hong Hoa, dans le bas de la ville. Imaginez un petit restaurant très bien décoré, très plaisant, avec en salle David N’Guyen et sa maman, Thito. David, le patron, est un expert en vins, en cuisine et en décoration. C’est un jeune homme très sympathique, très souriant, qui vous explique parfaitement ce type de cuisine.

    
Thito et David Nguyen

Parking en face. 
 

Chaque vendredi, sauf en été, dans «Demandez le programme» (entre 8h 30 et 9h), animé par Philippe Callet, Jacques Kother, du magazine gastronomique Le Guide des Connaisseurs, qui est aussi le chroniqueur gastronomique de Bel RTL, donne sur l'antenne de Bel RTL sa bonne adresse hebdomadaire. Il a été séduit par la subtilité de la cuisine de Salvatore Gallo, un grand chef qui a installé à Waterloo un comptoir de produits artisanaux italiens, doublé d’un petit restaurant. Un vrai bonheur.

Jacques Kother : Il faut dire que c’est un excellent cuisinier-traiteur et qu’on peut manger dans son salon de dégustation qui est tout petit : 17 places en tout. On a intérêt à réserver. J’ajoute que c’est le copain de Jean-Michel Zecca avec qui il a réalisé les recettes du livre « La cuisine de mon père Â». Sa photo est dans le livre… C’est la raison pour laquelle j’ai voulu le connaître et goûter sa cuisine. Salvatore Gallo est un cuisinier éblouissant, jeune, souriant et sympathique.


Salvatore Gallo

Philippe Callet : Il a travaillé dans les plus grands restaurants belges.

Jacques Kother : Au Comme Chez soi, à la Villa Lorraine, Chez Bruneau, au Bijgaarden… Il a aussi dirigé pendant des années le Bellini à Bruxelles. Il est né en Sicile mais il est en Belgique depuis 35 ans.

Philippe Callet : On peut déjeuner à la Casa Gallo, c’est ouvert à partir de 9 heures mais c’est fermé le soir à 19 heures.

Jacques Kother : On trouve évidemment à la Casa Gallo tous les classiques, une vingtaine de recettes de pâtes fraîches, à partir de 8 euros 50, 10 sortes de pizzas, à partir de 8 euros, des pains fourrés de différentes façons très alléchantes, des plats de viande ou de poissons, comme le bar cuit à la vapeur avec une garniture de légumes de saison croquants à l’huile d’olive, mais aussi l’osso buco à la romaine, l’agneau grillé servi avec des petites crêpes aux poireaux et un  jus au thym citronné. Beaucoup de légumes, des sauces très goûteuses, et des préparations très variées et très réussies.

Philippe Callet : C’est une cuisine du soleil, idéale pour se réchauffer en hiver…

Jacques Kother : Bienvenue chez nous. Il y a d’ailleurs non pas une cuisine italienne mais des cuisines régionales très différentes. On ne mange pas en Toscane comme dans le Piémont. La diversité est la règle. Salvatore Gallo joue avec brio sur tous les registres. Il donne aussi des cours de cuisine et il faut avoir goûté son pesto de roquette, avec des pâtes al dente, et un peu de parmesan râpé pour se réjouir et se réchauffer le corps et l’âme. Ses desserts sont fameux aussi.

Philippe Callet : Il faut dire que la cuisine italienne, quand elle est faite par un cuisinier doué, est une cuisine très gaie.

Jacques Kother : Elle est simple, séduisante et souvent délicieuse dans l’assiette quand on veut bien oublier certains spaghettis à la tomate, lourdauds, mal faits et sans intérêt. Ce que j’ai aimé chez Salvatore Gallo, c’est qu’il cuisine devant vous, à la minute, qu’il vient vous présenter le plat avec virtuosité et qu’il le commente avec une verve toute italienne.

Philippe Callet : Il faut noter que Waterloo accueille plusieurs restaurants italiens et que la plupart sont de très bonne qualité.

Jacques Kother : Un nouveau restaurant très prometteur s’ouvrira même dans quelques jours, la Trattoria L’Arlecchino Pizza e Cucina et son décor sera magnifique. Mais la petite Casa Gallo s’affirme aujourd’hui comme un sommet au point de vue qualité-prix-talent.

C’est le triomphe de la simplicité gourmande avec les meilleurs produits. Salvatore Gallo est un artiste du goût qui donne de l’esprit à une des plus savoureuses cuisines du monde.

CASA GALLO

Chaussée de Bruxelles, 70

1410 Waterloo.

Tél. 02/351 51 90.

Fermé dimanche et lundi.

Ouvert de 9 à 19 heures.

Chaque vendredi, sauf en été, dans «Demandez le programme» (entre 8h 30 et 9h), animé par Philippe Callet, Jacques Kother, du magazine gastronomique Le Guide des Connaisseurs, qui est aussi le chroniqueur gastronomique de Bel RTL, donne sur l'antenne de Bel RTL sa bonne adresse hebdomadaire. Rendez-vous en Italie du Sud avec le livre de Jean-Michel Zecca, «La Cuisine de mon père», et en Inde avec le restaurant «La Porte des Indes» à Bruxelles et son chef Rajesh Dalaya dont les plats seront dorénavant servis à bord des avions de Jet Airways. 

   
Jean-Michel Zecca                                                Rajesh Dalaya

Philippe Callet : Loin de la cuisine française,  cette semaine. Nous allons en Italie et en Inde pour deux événements tout nouveaux…