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Pierre Perret : «J’ai appris très tôt à être gourmand»


Photo Eric Robert

A presque 80 ans, Pierre Perret se repose rarement. Il a à son actif plus de 432 chansons et une quinzaine de livres. Aujourd’hui, il sort le coffret compilation «L’âge de Pierre», l’album BD «Chansons pour enfants de 5 à 95 ans» et un nouvel album «Drôle de poésie». Pierrot est une légende de la chanson française mais il est aussi réputé pour son amour de la gastronomie. Entre deux répétitions, nous avons rencontré cet homme passionné. «Je suis prêt à passer à la casserole», dit-il avec un grand sourire.
 
Aimez-vous la cuisine belge ?
Les Belges sont connus pour être gastronomes et gourmands. Moi j’ai mangé de très bons plats en Belgique, surtout à une époque où je devais faire moins attention qu’aujourd’hui. Je trouve qu’il y a une vraie joie de manger chez vous. Je suis sûr que la bonne humeur et le bon caractère des belges viennent en grande partie de leur amour pour une pinte de bière, un mets de qualité.
 
D’oĂą vient cet amour de la bonne chère ?
Ma mère était une cuisinière hors pair. J’ai appris très tôt à être gourmand grâce à ses préparations. Elles étaient goûteuses et pas roboratives. Elle avait le talent d’exacerber les goûts d’un plat.
 
Quelle est votre madeleine de Proust, le plat de votre enfance ?
Le tout premier, et que je fais encore aujourd’hui, c’est le lapin aux oignons et aux câpres. Vous goĂ»tez ça et vous ne pouvez plus le manger diffĂ©remment après ! A condition, bien sĂ»r, d’aimer le lapin. Mais c’est un plat qui m’a toujours Ă©merveillĂ© les papilles.
 
Est-ce que sans ĂŞtre chef de cuisine, vous prenez plaisir Ă  cuisiner chez vous ?
Bien sĂ»r ! D’ailleurs j’ai Ă©crit trois livres de cuisine dont deux best-sellers. J’ai rĂ©alisĂ© toutes les recettes moi-mĂŞme. Si je ne faisais pas la cuisine chez moi, je ne sais pas oĂą je la ferais.
 
Et vous essayez de transmettre cette passion ?
Oui. C’est pour ça que j’ai Ă©crit des livres. Des gens me disent Ă  la fin de mes concerts : «J’ai fait votre blanquette».  Je trouve ça gĂ©nial !
 
Est-ce que vous ĂŞtes bio ?
Complètement ! J’ai conscience que c’est une alimentation qui coĂ»te plus cher, mais ceux qui ont les moyens de manger bio doivent le faire. C’est une manière de prolonger sa vie et de manger plus sainement. Chez moi, je ne traite rien dans mon jardin. J’utilise comme engrais des fientes de poulet mĂ©langĂ©es avec des orties mijotĂ©es que je fais pourrir. Je mets ce mĂ©lange au pied de mes tomates et il n’y a jamais une bĂŞte qui vient dessus. Le goĂ»t est lĂ  et le poison n’y est pas.
 
Vous passez donc beaucoup de temps dans votre jardin ?
J’achète peu de choses… J’ai un verger et un potager. La plupart des choses que je mange viennent de mon jardin. J’habite en pleine campagne et je n’ai mĂŞme pas de voisins. Avoir ses propres salades, haricots, mirabelles… des fruits qui n’ont pas subi vingt-huit traitements, c’est le pied !
 
A vous entendre, c’est la cuisine française du terroir qui vous fait vibrer…
Non, il y a les bons produits et les autres. Les autres, c’est la merde qu’on vous vend les trois-quarts du temps. Vous savez, une pomme achetée en grande surface a reçu soixante traitements. Il n’y a pas les produits du terroir et puis le reste. Tout vient du terroir ou de la mer, mais il suffit de savoir si c’est bon ou si c’est de la merde.
 
Pierre Perret, si je vous dis cuisine réinventée, vous me dites…
La cuisine est perpétuellement réinventée. Il faut qu’elle évolue. Dans mon enfance, on sortait de la guerre, je ne savais pas ce qu’était une goutte d’huile tellement les Allemands prenaient tout. Donc, après la guerre, on a mis de l’huile et du saindoux, on farinait les plats. Les gens qui travaillaient dans les champs devaient manger des mets consistants pour pouvoir tenir le coup. La cuisine a considérablement changé depuis cette époque-là. On a les trente-cinq heures, ce ne sont plus les mêmes besoins.
 
Est-ce que vous accordez la mĂŞme place Ă  votre jardin et Ă  l’alimentation qu’à la musique ?
Certainement. C’est vraiment complĂ©mentaire. J’ai bientĂ´t 80 balais et je fais encore des concerts de deux heures. Je bosse comme un fou, sĂ»rement deux fois plus qu’un type qui a la moitiĂ© de mon âge. Je ne me vante pas, mais tout ça s’explique… Ca fait des tas d’annĂ©es que je me nourris bien et que je fais attention.  
 
Si vous m’invitez à manger ce soir, vous préparez quoi?
D’abord je vous demanderais ce que vous aimez… Si vous êtes plutôt poisson, volaille,… Ce n’est rien, la cuisine, l’important c’est la matière première et la cuisson. Si les produits sont bons, il n’y a même pas besoin de sauce. Un filet d’huile d’olive, du sel et du poivre suffisent largement.
 
Est-ce que vous ĂŞtes sucrĂ© ?
Le peu que je sucre, c’est le matin dans le café et un peu de miel.
 
Pas de dessert alors ?
Pas systématiquement, non. J’aime assez les fruits, les choses naturelles.
 
Pour accompagner tout ça, vous ĂŞtes plutĂ´t : eau, vin ou bière ?
 En journĂ©e, je bois de l’eau. J’aime beaucoup le vin. 
 
Vous ĂŞtes amateur ?
Oui, j’aime ceux avec un peu de tanin, comme le Bordeaux, c’est bon pour la santé. Puis des vins légers qui ont cinq-six ans. Et surtout, pas plus d’un ou deux verres.
 
LA bonne adresse de Pierre Perret ?
Je vais la plupart du temps dans des restaurants authentiques et de moins en moins élaborés. L’Opportun à Paris a des produits très sincères ou au Père Claude. Dans une autre gamme de prix, il y a bien sûr Joël Robuchon.
 
Nicolas Gaspard

Photo Eric Robert


L’Opportun, 62 Boulevard Edgar Quinet à Paris
Le Père Claude, 51 Avenue de la Motte-Picquet à Paris
Robuchon, 5 Rue Montalembert, 75007 Paris


A b?tons rompus - 18/06/2014 - Le Guide des Connaisseurs©

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Conversation cœur à cœur avec Pierre Gagnaire



S’il est sans doute l’un des chefs les plus overbookĂ©s de la planète, l’un des plus notoires, l’un des plus voyageurs et surtout l’un des plus brillants, Pierre Gagnaire n’en est pas moins le cuisinier le plus attachant qu’il nous ait Ă©tĂ© donnĂ© de rencontrer.            

Que de «plus» diront certains ; mais ici tellement justifiĂ©s, leur rĂ©pondrai-je sans vergogne !

De Paris Ă  Courchevel, le talent dans les Ă©toiles et l’empathie en cocarde, ce grand Monsieur truffĂ© de sagesse et pĂ©tri d’humilitĂ© nous a accordĂ©, en exclusif tĂŞte-Ă  -tĂŞte (et en tout bien tout honneur !), deux moments d’exception. Passion et Ă©motion au menu.

 

Notre première rencontre se fait Ă  Paris, rue Balzac oĂą Pierre Gagnaire a son QG, triplement Ă©toilĂ©, rien de moins. Un dĂ©jeuner rapide pour annoncer la saison hivernale Ă  Courchevel oĂą il  Ĺ“uvre aux destinĂ©es gourmandes des richissimes clients du Palace de montagne que sont aujourd’hui  Les Airelles. La seconde rencontre se fera lĂ -bas, justement oĂą l’on vient de loin, d’autres cimes enneigĂ©es ou de la vallĂ©e, pour s’attabler Ă  cette emblĂ©matique table simplement nommĂ©e «Pierre Gagnaire pour les Airelles».

«La cuisine ne se mesure pas en termes de tradition et de modernitĂ©, on doit y lire la tendresse du cuisinier», indique Pierre Gagnaire en regard du somptueux menu qu’il sert aux Airelles. 

 

«Connais-toi toi-même»

 

Davantage qu’un chef de cuisine au sommet de son art, c’est un «humain» que nous allons dĂ©couvrir. Un homme qui reconnaĂ®t ne vivre qu’avec et pour les autres ; n’être qu’un chef qui fait une cuisine gĂ©nĂ©reuse, sincère, avec des excès de vitalitĂ© mais conscient de ses limites, de ses lacunes. Il se dit maladroit et Ă©tourdi ; il se croit peu joyeux mais chaleureux et avoue apprĂ©cier la solitude quand elle lui permet de crĂ©er, de rĂ©flĂ©chir, de se retirer dans ses pensĂ©es. MĂŞme si celles-ci ne sont pas empreintes d’intellectualisme, mĂŞme si Socrate n’a jamais fait partie de ses livres de chevet. Pierre Gagnaire n’est pas un intellectuel mais aux yeux de tout qui le rencontre, bavarde avec lui un instant, il n’y a pas l’ombre d’un doute : notre homme est un vrai philosophe. Très vite aussi, au fil de la conversation, il se rĂ©vèle ĂŞtre un vĂ©ritable amateur de culture, apprĂ©ciant, ici une toile, une photographie ou une sculpture d’un artiste contemporain, lĂ  un vieil air de jazz en dĂ©cor sonore de son restaurant ou lĂ  encore une belle vaisselle au dessin original et en parfaite adĂ©quation avec ses prĂ©parations.

Du coup, ce n’est plus vraiment de cuisine que l’on a envie de parler avec lui mais plutôt de l’air du temps qu’il fait à Courchevel, Paris, Londres, La Vegas, Hong kong, Tokyo, Séoul, Dubaï, ou Moscou, autant de villes accueillant son enseigne. Et puis et encore de l’homme, du petit garçon sans passion, du jeune restaurateur évincé, de ce sommet atteint avec ces fameux trois macarons, de toutes ces enseignes ouvertes à travers le monde, de l’Occident et de l’Orient truffées de rencontres, goûts et passions, de cette empathie débridée ou de cette humilité sans calcul et cependant débordante.

«Un peu de tout» aurait-on envie de demander Ă  celui qui prĂ©sente ce plateau si riche d’histoires vĂ©cues et d’expĂ©riences singulières. Aussi, après la lecture de quelques questions-rĂ©ponses choisies au hasard de mes envies du moment, le seul conseil judicieux Ă  donner Ă  tout qui serait mis en appĂ©tit par ces quelques lignes serait de se procurer le dernier ouvrage de ce «maĂ®tre Ă  penser culinaire» : «Pierre Gagnaire. Un principe d’émotions» paru chez Argol et issu de trois annĂ©es de dialogue entre l’emblĂ©matique chef et sa compatriote l’éditrice Catherine Flohic.

 

L’amour, la cuisine, l’émotion et l’esthétique du goût

 

GdC : Tels sont vos credos Pierre Gagnaire. Sont-ils «adaptables» Ă  tous vos restaurants, tout comme votre cuisine ?

PG : tout Ă  fait car c’est aussi cela qui me forge. Ma cuisine m’est propre, est le reflet de ma personnalitĂ©, est donc la mĂŞme partout Ă  travers tous mes restaurants. J’ai la mĂŞme inspiration au Balzac qu’aux Airelles, mĂŞme si, en montagne, dans cette rĂ©gion proche de l’Italie, je suis attentif Ă  l’utilisation de produits rĂ©gionaux, de charcuterie, de fromages locaux, d’huile d’olive ou de pâtes. Cela dit, aux Airelles tout est particulier, hors normes. La clientèle – souvent venue de Russie - a un pouvoir d’achat Ă©norme et des demandes qui vont de pair. Cela est particulier pour moi qui ai vĂ©cu Ă  proximitĂ© dans le Val d’Isère dans une famille modeste.

GdC : vous ĂŞtes attentif aux autres, Ă  ce et Ă  ceux qui vous entourent et vous avez la rĂ©putation d’être une personne dotĂ©e de charisme. Sont-ce lĂ  d’autres valeurs intrinsèques de votre personnalitĂ© ?

PG : je suis bien entourĂ© et ne vis qu’avec et pour les autres. L’important est, pour moi et depuis toujours, de faire plaisir aux autres, de faire passer aux plus jeunes, de donner le goĂ»t de la passion. Je suis plutĂ´t direct et je pense que les gens sont bienveillants Ă  mon Ă©gard car je le suis moi-mĂŞme avec eux. Il m’est, comme Ă  chacun, arrivĂ© d’être déçu, de croiser des personnes, des collaborateurs n’étant pas Ă  la hauteur de ce que j’attendais mais ce qui reste fondamental pour moi, c’est ce besoin de partager, ce besoin d’échanges en profondeur comme ceux que j’ai eus avec l’éditrice de mon livre «Un principe d’émotions» durant trois ans de conversation et d’échanges.

GdC : justement, votre Ă©ditrice parle d’un ouvrage de transmission alors que vous semblez voir ce livre comme un testament. Un peu tĂ´t pour ce terme, non ?

PG : Ă  mon âge (ndlr : 62 ans), je suis plus attentif Ă  ce que je veux, Ă  ce que je dis, j’ai plus envie de partager encore, de transmettre bien sĂ»r et j’ai eu l’impression que tout avait Ă©tĂ© dit dans cet ouvrage. C’est pourquoi j’ai parlĂ© de testament tant il me semble complet, mais elle a raison Catherine Flohic, ce n’est pas encore un testament. L’important est pour moi et depuis trente-cinq ans, de continuer Ă  produire de la beautĂ© et mĂŞme d’investir, par exemple, dans le social. Ce que je fais Ă  travers des opportunitĂ©s que des amis me proposent comme pour la recherche sur la sclĂ©rose en plaque, par exemple.

GdC : parlant santĂ©, avez-vous une hygiène de vie particulière, vous qui travaillez et voyagez Ă©normĂ©ment ?

PG : je ne bois pas, juste un peu de vin le soir et ne fume pas. Je tente de faire du sport – en salle et de la course en extĂ©rieur – et je trouve qu’il est important de beaucoup dormir. Ce que je fais souvent, mĂŞme n’importe oĂą, surtout quand je voyage. Je porte un masque occultant et cela me permet de dormir partout et d’être moins sensible aux dĂ©calages horaires. Pour le cĂ´tĂ© psychologique, il m’est important aujourd’hui de passer du temps en famille, autant que je peux, mĂŞme si je suis un peu trop souvent aux quatre coins du monde. Je trouve qu’il est fondamental d’être attentif Ă  ses proches, d’être lĂ  pour eux aussi et surtout.

GdC : oĂą se trouve aujourd’hui votre plus grand bonheur ?

PG : il est Ă  deux vitesses. La première est dans le fait de pratiquer mon mĂ©tier dans des conditions extraordinaires. La seconde, de pouvoir coupler celui-ci avec des relations de grande qualitĂ© avec mes proches, mes enfants, mĂŞme si le chemin pour y arriver n’a pas toujours Ă©tĂ© aisĂ©.

GdC : si vous n’aviez pas Ă©tĂ© cuisinier – artiste-cuisinier, ai-je envie de dire – quel artiste auriez-vous Ă©tĂ© ?

PG : j’aurais aimĂ© ĂŞtre musicien. Je suis fils de musicien et je faisais dĂ©jĂ  du rock Ă  15 ans. J’aime le jazz et la musique en gĂ©nĂ©ral mais, en revanche, je cuisine dans le silence. Je n’ai pas besoin de bĂ©quilles pour avancer et il est vrai que ma cuisine est artistique, naturellement. L’aspect artistique est toujours quelque chose d’inexplicable, un don du ciel. Je relève avant tout la qualitĂ© et la beautĂ© des choses. J’apprĂ©cie l’art, les photos et, notamment, la galerie photos «Le RĂ©verbère» Ă  Lyon oĂą je dĂ©couvre toujours de nouveaux talents. Aussi, il me semble important de faire connaĂ®tre des artistes et j’ai le souci de leur mettre Ă  disposition les murs de mes restaurants quand cela est possible.

GdC : avez-vous des regrets pour quelque chose, de l’admiration pour quelqu’un ?

PG : les regrets ou la jalousie sont des sentiments dont j’ai horreur et qui me font reculer. Je prĂ©fère vous parler de personnes que j’apprĂ©cie et que je respecte Ă©normĂ©ment comme Michel Bras, Ferran Adria, Alain Chapel ou encore et entre autres, Michel Troigros. D’ailleurs, j’espère avoir toujours le temps de rĂ©unir des gens que j’apprĂ©cie autour de moi, je me plais Ă  penser que je peux ĂŞtre un pilier qui permet aux gens de se rencontrer, bref encore et toujours de partager. 

 

Joëlle Rochette

Photos ©Jacques Gavard




A b?tons rompus - 21/07/2012 - Le Guide des Connaisseurs©

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Pierre Arditi : «Je peux ouvrir une grande bouteille de vin pour moi tout seul»



ComĂ©dien, acteur, homme de lettre et de paroles, Pierre Arditi est, comme toujours un peu partout, des planches parisiennes au petit ou grand Ă©cran international ! Rencontre Ă  bâtons rompus autour d’un Ă©lĂ©gant verre de vin … rouge de prĂ©fĂ©rence, pour Monsieur Arditi !
Pierre Arditi est le nouvel ambassadeur des caves Ă  vin, Eurocave, près de Lille, oĂą nous l’avons rencontrĂ© entre visite d’usine, drink avec les ouvriers et repas Ă  la table d’un joli restaurant cotĂ© . Une rencontre - de l’usine au resto - sans langue de bois mais toutes papilles en Ă©veil !

Epicurien, grand amateur de bons vins, comment ĂŞtes-vous devenu l’ambassadeur d’Eurocave ?

Je suis grand défenseur du savoir-faire français, tout aussi amateur de vin et donc client de cette marque emblématique qu’est Eurocave. C’est ainsi qu’il semblait logique que je devienne l’ambassadeur de ce leader haut de gamme représentant parfaitement l’art de vivre à la française.

Ainsi, vous dĂ©fendez prioritairement le savoir-faire français ?

Je n’ai rien contre la globalisation mais elle risque de faire disparaître le savoir-faire local, notre patrimoine humain. Le savoir-faire de nos artisans, la maîtrise de métiers manuels dans les entreprises de production locales sont en perdition et récupérés par l’étranger qui fabrique à moindre coût, produit en exploitant les gens ou en les remplaçant par des machines. Il nous faut protéger ces gens qui ont un savoir-faire exceptionnel. Lequel n’est autre que le garant de notre art de vivre français. Si mon nom, parce qu’il est connu, peut aussi servir à cela, c’est tant mieux et je suis heureux d’être la caution médiatique de cette entreprise.

L’art de vivre français, c’est aussi aux yeux du monde entier, la vigne, les grands crus, les plus prestigieux domaines du monde. Pourquoi n’êtes-vous pas devenu vigneron Ă  l’instar d’autres acteurs bien connus ?

Je suis un acteur, un comédien. Je sais très bien jouer la comédie, pas faire du vin. Vigneron n’est pas mon métier et je préfère qu’on laisse les professionnels agir dans le secteur qui leur est propre, sans mélanger les genres. Je ne serais pas bon dans celui-là et je n’ai pas envie de faire ce que je ne maîtrise pas.

En revanche, ce que vous faites très bien c’est la gestion de  votre cave Ă  vin. Vous n’en parlez pas beaucoup mais je crois savoir que vous possĂ©dez quelques beaux crus. 10.000 bouteilles, me dit-on, avec quelques grands noms. Pas vrai ?

Oui, je suis un épicurien, donc passionné par le vin et j’ai chez moi de beaux crus (des Petrus, Condrieu, Châteauneuf du Pape, un Château Latour que je garde depuis vingt ans). Des vins que j’aime partager, faire découvrir à mes amis, mais étant amateur, je peux aussi ouvrir une grande bouteille pour moi seul. Tout comme j’aime cuisinier et suis capable de cuisiner, pour moi seul aussi, des préparations très simples mais faites avec des produits de grande qualité.

LĂ  oĂą il n’y a pas de grands domaines vinicoles, c’est en Belgique d’oĂą Ă©tait originaire votre mère. Qu’avez-vous gardĂ© comme souvenir gourmand de votre enfance ?

J’adorais les frites de ma mère. Elles Ă©taient croquantes Ă  l’extĂ©rieur et dĂ©licieusement moelleuses Ă  l’intĂ©rieur. J’aime beaucoup la volaille aussi ; celle que prĂ©parait ma grand-mère Ă©tait succulente. En revanche, j’avais les chicons en horreur. Je ne peux toujours pas en avaler, ils sont beaucoup trop amers. Ma femme, Evelyne Bouix, elle, les adore ! Elle en mange des quantitĂ©s invraisemblables quand nous sommes en Belgique.

Justement, lorsque vous ĂŞtes en Belgique et plus particulièrement Ă  Bruxelles, oĂą aimez-vous vous attabler ? Quel type de cuisine y apprĂ©ciez-vous ?

J’aime beaucoup le poisson, tous les poissons et les moules, prĂ©parĂ©s de la façon la plus simple possible. Je peux manger des coquillages très frais, juste cuits et au naturel sans rien d’autre. Pour les restaurants, j’apprĂ©cie les tables classiques Ă  la belle cuisine de brasserie et de terroir. Des maisons qui sont rĂ©putĂ©es de longue date Ă  Bruxelles comme La Roue d’Or Ă  cĂ´tĂ© de la Grand-Place notamment pour son filet amĂ©ricain mais aussi l’une des trois ou quatre bonnes adresses de l’IlĂ´t SacrĂ©, l’Ogenblik. Il y a aussi de belles tables du cĂ´tĂ© du MarchĂ© au Poisson, Chez François, par exemple. Il y a surtout mon prĂ©fĂ©rĂ©, le Al Piccolo Mondo, vous connaissez ?
Bien sĂ»r, Monsieur Arditi que la gourmande que je suis connais aussi ce Al Piccolo Mondo puisque le monde «des gourmets et gourmands», petit ou grand, n’est jamais qu’un village !

Joëlle Rochette
 


A b?tons rompus - 18/05/2012 - Le Guide des Connaisseurs©

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Les techniques de séduction de Frédéric Dubus

Par Danielle Dechamps


Frédéric du Bus


Depuis la fin du mois de juin 2010, FrĂ©dĂ©ric du Bus a quittĂ© l’antenne de BEL RTL oĂą, depuis trois ans et demi, il prĂ©sentait tous les jours avec AndrĂ© Lamy la dĂ©sopilante chronique «Votez pour moi», dont il signait les textes rĂ©jouissants. L’émission continue avec Lamy et Olivier Leborgne sur des textes de Xavier
 Diskeuve qui Ă©crivait dĂ©jĂ  les interventions du vendredi.
La contrainte quotidienne (c’était du direct) de «Votez pour moi» devenait vraiment trop lourde à porter pour le dessinateur caricaturiste de la Dernière heure Les Sports et de Télémoustique, auteur et illustrateur de nombreux livres. Un vrai homme orchestre. En vingt ans, il a mis son talent fou et son imagination débordante au service de Pan, du Soir, de la Nouvelle Gazette, du Vif L’Express, de l’émission TV de Hervé Meillon, «Y’en aura pour tout le monde»….

Ce gĂ©nial humoriste qui met aussi le petit Ă©cran dans son collimateur peut avoir des moments de tendresse : il a illustrĂ© une dizaine de livres pour enfants dont le best-seller Â«LĂ©onie dĂ©vore les livres» (Casterman). Il a sorti Ă  la fin de l’annĂ©e dernière le 6ème CD de «Votez pour moi»  avec Le Soir Magazine et le livre «Votez encore pour moi» chez RTL Editions-Luc Pire.

Dans notre magazine Le Guide des Connaisseurs, je m’étais amusée il y a quelques mois, pour notre dossier «Allons conter fleurette», à lui poser des questions déjantées sur ses méthodes de séduction. (J’ai suivi le même genre de démarche avec le chanteur Frédéric François, les humoristes Virginie Hocq et Marc Herman, le journaliste Jacques Mercier et le scénariste Raoul Cauvin).

 

Comment Frédéric du Bus, cet amateur de blanquette à la sauce blanche agrémentée de curry, de sauce poivre à la crème et de steak flambé au whisky, fourbirait-il ses armes gourmandes pour séduire…

 

         * Une femme politique belge capricieuse

Je n’ai jamais eu l’intention de mĂŞler la gaudriole et travail et donc jamais eu l’intention  de sĂ©duire une quelconque femme politique. Mais si j’y Ă©tais obligĂ© et puisqu’elle est capricieuse, je lui offrirais un paquet de frites Ă  2 euros, sauce pickles et une fricadelle. Juste histoire de lui apprendre le vrai sens de la vie.

 

       * Une architecte quĂ©bĂ©coise boulimique


Je sens que ça va encore me coĂ»ter les yeux de la tĂŞte ça...  Un menu qui cale bien alors. PotĂ©e liĂ©geoise en entrĂ©e, tarte Ă  l’djĂ´te, waterzooi sauce lapin, semoule de riz Ă  la gelĂ©e de groseilles et mignardises au sirop d’érable. Ça n’a pas beaucoup d’importance. En espĂ©rant pour elle qu’en tant qu’architecte (et boulimique), elle ait prĂ©vu les toilettes pas trop loin de la salle Ă  manger.

        * Une pianiste mexicaine rĂ©servĂ©e

 

A une pianiste, je proposerais probablement quelque chose qui se mange avec les doigts. Un concerto de ravioles de je ne sais pas quoi, ou une symphonie de coulis de fruits rouges à la sauce machin. Et puis du piment, tiens ! C’est mexicain, ça, le piment. Un truc sauvage, quoi ! Cela dit, vu qu’elle est déjà réservée, je ne m’y attaquerais sûrement pas. Je ne veux pas d’ennuis.


Que peut-on vous servir pour vous sĂ©duire ?

 

Quelques cornes de gatte, un peu de gros sel ... et une bouteille de Petrus 1949.

Comment vous dĂ©crivez-vous en quelques mots ?

 

Beau, grand, riche, séduisant, drôle, génial, modeste et menteur.

www.dubus.info

 



A b?tons rompus - 25/06/2010 - Le Guide des Connaisseurs©

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Les signes astrologiques à table©: à séduire ou à fuir?

©Le Guide des Connaisseurs



Paul Cardinal

La science de Paul Cardinal, un célèbre astrologue belge moderne, n’a rien de divinatoire. Des dizaines d’années d’observation et d’expérience lui ont permis de mettre au point une astrologie personnelle basée sur des éléments pratiques, rationnels et codés, où entre une bonne part de psychologie.
Il a rĂ©alisĂ© une sĂ©rie de disques astrologiques (Collection Jupiter), Ă©crit dans de nombreuses revues, participĂ© Ă  des Ă©missions radiophoniques, publiĂ© «Les douze signes du zodiaque», «Les douze signes et l’amour» et «Les douze signes et le travail» (Collection Qui es-tu? chez Rossel), coĂ©crit avec Robert Wauthy «L’astrologie Ă  ciel ouvert» (Le Sphinx).
Il se partage entre Bruxelles et la CĂ´te Belge et ses dadas sont le tennis, le ping-pong, la marche, le bridge et le scrabble.
Cette Balance est un gourmet raffiné. Il cuisine aussi très bien. Il a d’ailleurs, au début de sa carrière, tenu le restaurant «Le Cardinal des Mers» à Bruxelles.
Pour Le Guide des Connaisseurs, il s’est penché sur les attitudes, les réactions et les comportements des douze signes à table et dans leurs rapports avec la gastronomie.
Cela peut vous aider pour sĂ©duire. Ou pour fuir. 
Danielle Dechamps
 
Bélier
 
Mangeur instinctif
Ne vivant que dans le temps présent, le Bélier doit satisfaire ses appétits sur le champ. Il peut rarement attendre s’il a faim. Chez lui, la raison ne domine pas. Manquant de nuances et de prévoyance, il lui arrive de devoir réfléchir après le repas. Il est du type «Je n’aurais pas dû».
Cuisinier spontané
Il prépare des plats rapides et peu raffinés. Fonceur de la cuisine, il fait parfois des découvertes qui le surprennent lui-même. Il s’adapte à toutes les situations. «Quarante personnes à table? O.K. Pas de panique.»
Convive jovial
Son comportement sera à la mesure du personnage qu’il a à jouer ce jour-là.
Devant l’addition: généreux
A la fin du repas, il paie sans discuter si ses exigences et sa vanité ont été satisfaites.
  • Si c’est un ami: recevez-le dans une ambiance dĂ©tendue et n’éveillez pas sa mĂ©fiance en lui donnant des mets indigestes.
  • Si c’est un ennemi: provoquez le cotĂ© bluffeur de son caractère en lui offrant une prĂ©paration inconnue qu’il ne sait comment attaquer. Un bĂ©lier ne recule jamais devant l’obstacle, quoi qu’il en coĂ»te.
Taureau
 
Mangeur jouisseur
Le Taureau, un des signes les plus privilégiés, a les sens très aiguisés. Il exige qualité et quantité. Gourmet et gourmand, il a souvent l’impression «d’avoir un creux.». Il apprécie la cuisine simple.
Cuisinier doué
Patient et méticuleux, il cuisine avec amour. Il a toutes les qualités requises pour être un bon chef-coq.
Convive paisible
Le taureau, c’est d’abord un nez. Il commence par humer. Si l’odeur lui plaît, c’est gagné. Ses yeux se noient quant il avale un morceau de choix.
Devant l’addition: bonhomme
Il conserve, devant l’addition, une apparence bonhomme, même si la note lui apporte certaines aigreurs.
  • Si c’est un ami: servez-lui des plats simples, copieux, Ă  la saveur allĂ©chante.
  • Si c’est un ennemi: prĂ©voyez un grand nombre de petits plats insipides, arrosĂ©s d’un vin banal.
Gémeaux
 
Mangeur grignoteur
Manger est une épreuve pour ce signe instable. Les Gémeaux contrariés deviennent boulimiques.
Cuisinier fantaisiste
Les Gémeaux cuisinent de manière superficielle et servent des mets diversifiés. Il y a toujours chez eux de nombreuses préparations colorées dans beaucoup de petits pots. Ils ont le don d’imitation et peuvent reconstituer accidentellement les grandes créations culinaires. Mais ils sont, avant tout, chipoteurs.
Convive loquace
A table, le natif de ce signe est nerveux, plus souvent debout qu’assis, il bavarde, s’amuse. Si le repas représente un moyen de communication, il mangera et boira plus que de coutume.
Devant l’addition: astucieux
Sachant toujours retomber sur ses pattes, il s’adapte facilement aux circonstances. Si un convive plus généreux saute sur la note, il n’insiste pas.
  • Si c’est un ami: servez-lui des petits plats frais.
  • Si c’est un ennemi: imposez-lui une grosse quantitĂ© d’une prĂ©paration lourde. Ne prĂ©voyez qu’un seul menu et un seul vin. Mangez en silence.
Cancer
 
Mangeur prudent
Le Cancer, être sensible, accorde une grande importance à l’art de manger. Il savoure, aime bien finir les repas. Il éprouve un grand bonheur à être repu. Pour lui, manger est souvent une joie de vivre.
Cuisinier dorloteur
Amoureux du passĂ©, il recherche les recettes de grands-mères. Il fait une cuisine de souvenir, mijotĂ©e et parfois lourde. Il possède Ă  fond l’art de prĂ©mĂ©diter et mĂ©diter avant de laisser mijoter. 
Convive romantique
Il n’est pas précisément raffiné. Il a une préférence pour les auberges romantiques ou il se rend en débraillé. Il aime achever ses dîners dans la sensibilité, le confort, l’ambiance feutrée. Un repas devrait être éternel.
Devant l’addition: méditatif
Son seul souci est d’en avoir pour son argent. Il réfléchit beaucoup quant il lit l’addition parce que toute chose importante demande du temps. Mais il ne rechigne pas.
  • Si c’est un ami: servez-lui des plats bien pensĂ©s, de bons fromages, des vins du cru, soignez particulièrement la fin du dĂ®ner.
  • Si c’est un ennemi: faites-le assister, en smoking, Ă  un buffet froid venant de chez le traiteur.
Lion
 
Mangeur somptueux
Dans le monde du Lion, manger est une grande fĂŞte. La table doit ĂŞtre bien dressĂ©e, mĂŞme si les mets sont quelconques. Ce seigneur est capable d’engloutir des quantitĂ©s Ă©normes si l’écrin est digne de lui. 
Cuisinier généreux
Il n’est pas doué pour les petits travaux mais pour en mettre plein la vue. Dans ses plats, il mettra des couleurs vives et chatoyantes. Il ajoutera une cerise sur une crème, non pour le plaisir des yeux, mais pour la teinte du fruit. Dans les cas extrêmes, il aime assez être un maître-queux entouré de ses larbins.
Convive royal
Brillant et orgueilleux, il excelle dans l’art de paraître en mangeant. Il adore qu’on l’entoure d’honneurs.
Devant l’addition: prodigue
Il paiera sans commentaires, à condition d’avoir été servi avec égards.
  • Si c’est un ami: recevez-le dans un endroit somptueux. Il mange avec ses yeux, ne l’oubliez pas.
  • Si c’est un ennemi: emmenez-le dans une guinguette oĂą les garçons sont dĂ©fraĂ®chis et impolis. Invitez-le aussi dans un snack oĂą il doit prendre son couvert lui-mĂŞme.
Vierge
 
Mangeur délicat
Ce signe pratique dont le souci d’analyse est constant, projette sa nature critique dans l’art de manger. Il a des goĂ»ts gĂ©nĂ©ralement modestes et n’aime pas prendre de risques. 
Cuisinier consciencieux
Efficacité et minutie sont ses armes au fourneau. Le natif de la Vierge travaille vite et bien et recherche la perfection. Avant de recevoir, il vit quelques jours d’anxiété.
Convive discret
Avenant et poli. Au début. Il devient rouspéteur quand l’ambiance ne lui convient pas ou quand la cuisine est mauvaise. Sinon, il sait se tenir. Comme il est amoureux du détail, il est difficile à contenter.
Devant l’addition: calculateur
La Vierge n’est pas née pour payer. C’est le moment le moins gai du repas. Si elle a l’impression d’avoir été dupée, elle bougonne.
  • Si c’est un ami: servez-lui des plats simples, pas trop copieux dans une ambiance rassurante.
  • Si c’est un ennemi: organisez Ă  son insu une soirĂ©e longue et fatigante, en lui promettant une surprise. La Vierge dĂ©teste les surprises. Servez Ă©galement des plats aussi lourds que fantaisistes.
Balance
 
Mangeur précieux
La Balance, nature égocentrique et harmonieuse, recherche dans l’art de manger un moyen de plaire et satisfaire. Amoureux du raffinement, ce signe préfère la qualité à la quantité. Soucieux du pourquoi et du comment, il aime connaître la composition des mets qu’il mange. Son appétit capricieux dépend de son humeur et des gens qui l’entourent.
Cuisinier raffiné
Cherchant à plaire avant tout, il se met au diapason des goûts de ses convives, mais prêt à trop bien faire, il est parfois victime d’impatience devant des plats trop compliqués. Il est le signe des demi-teintes et des nuances.
Convive sociable
Le drame de la Balance, c’est le choix dans la commande d’un mets. Le natif de ce signe risque, à force d’hésiter, de finir par prendre quelque chose qu’il n’aime pas. Il préfère devoir subir un plat unique, précieux, il a horreur de la négligence et de la bohème. Pour bien manger, il doit être entouré de personnes qui l’apprécient.
Devant l’addition: complaisant
Il est le premier à payer s’il a eu l’occasion de plaire. Sinon, il éprouve des remords et de la déception.
  • Si c’est un ami: invitez-le avec des gens qu’il aime et qu’il peut charmer. Les mets sont secondaires.
  • Si c’est un ennemi: invitez, avec lui, quelqu’un qu’il n’aime pas et mettez-les face-Ă -face Ă  table.
Scorpion
 
Mangeur extrémiste
Ce grand passionné devant l’Eternel est amateur de plats compliqués. Tout en étant méfiant, il est capable de manger des aliments dont la nature lui est inconnue. Il donnera sa préférence à des mets forts. Dans l’art de manger, il est né pour le meilleur et pour le pire.
Cuisinier surprenant
Sa passion créative le pousse a élaborer des plats compliqués qui sont parfois lourds à digérer. Il a l’art de trouver la petite recette, pour l’amour de la découverte, la joie de la ripaille et le malheur de l’estomac.
Convive fascinant
En général, le Scorpion digère du mazout et du feu. Il est donc très facile de le contenter. Il aime, comme dans toutes les circonstances de la vie, être surpris ou surprendre.
Devant l’addition: finaud
Il fera en sorte que tout s’arrange au mieux de ses intérêts. Il ne supporte pas d’être victime de qui que ce soit. Ayant le sens de la justice très développé, il est généralement favorable au «Chacun paie sa part».
  • Si c’est un ami: emmenez-le dans un endroit insolite et original. Commandez-lui des mets robustes et curieux. 
  • Si c’est un ennemi: invitez-le dans un endroit maniĂ©rĂ© et superficiel oĂą il doit jouer au snob.
Sagittaire
 
Mangeur snob
Le Sagittaire vit en fonction d’un seul but qui est rarement celui de bien manger. La nourriture l’indiffère généralement. Il passe sa vie entre des repas sans importance et quelques dîners de circonstance. Par contre, si le but unique de la vie du Sagittaire est de se nourrir, il sera un boulimique aux yeux plus gros que le ventre.
Cuisinier sophistiqué
L’art de bien faire la cuisine est une arme pour satisfaire son idĂ©al. S’il reçoit chez lui quelqu’un qu’il admire, il est capable des plus grandes rĂ©alisations. Sinon il se contente de cuisiner de façon insouciante. 
Convive imbu
Il exige des égards. Il ne peut manger qu’entouré de dignité. Généralement difficile, il n’aime pas chipoter et met rarement les doigts dans son assiette.
Devant l’addition: irrégulier
Si le repas a servi son but et ses intérêts, il paie royalement. Sinon, il ne plongera pas sur l’addition.
  • Si c’est un ami: invitez-le dans un endroit sympathique oĂą on mange des choses simples et faciles.
  • Si c’est un ennemi: Faites-lui manger des fruits de mer non dĂ©cortiquĂ©s dans le bistrot du port.
Capricorne
 
Mangeur austère
Il n’est pas né pour la fantaisie et mange généralement peu. Son souci d’économie l’emporte parfois sur les besoins de son estomac. Il ne veut en aucun cas que la table soit un sujet de complication. Cet être rationnel préfère donc ingurgiter des mets simples pour sa digestion.
Cuisinier conformiste
Il est un spécialiste de la cuisine bourgeoise. Faire à manger, de toute façon, ne remplit jamais la vie d’un Capricorne.
Convive effacé
Il n’est pas souvent réjouissant ni boute-en-train. Sa logique et sa lucidité en font cependant un critique intéressant. Il ne sautera pas de joie si vous l’invitez à un festin breughelien.
Devant l’addition: pénible
Il a des moments d’absence quand il faut sortir son portefeuille. Il faut répéter plusieurs fois «On paie».
  • Si c’est un ami: invitez-le souvent en prĂ©cisant que vous ne voulez ni cadeau ni fleurs.
  • Si c’est un ennemi: emmenez-le, après le repas, Ă  une fĂŞte foraine oĂą chacun paie sa part. 
Verseau
 
Mangeur indépendant
Le Verseau n’aime pas être bridé par les êtres et les circonstances. Il est né anticonformiste et cette particularité se manifeste jusque dans l’art de manger. Il se contente de toutes les ambiances et de beaucoup de mets, à condition qu’on ne l’agace pas.
Cuisinier pop
Amoureux du modernisme et de la nouveauté, le Verseau est toujours à la recherche d’une recette à laquelle il fait des apports personnels, au risque d’incommoder ses invités. Chez lui, originalité est parfois synonyme de naïveté.
Convive clément
Altruiste, il est de ceux qui ne réclament pas s’ils n’ont pas tout à fait leur part. Dans tous les domaines d’ailleurs, le Verseau souhaite le bonheur et la satisfaction des autres si ceux-ci le laissent tranquille. Attention: il adore jouer les dupes inconscients.
Devant l’addition: neutre
En toute probité, il est né pour faire la collecte, mais pas pour mettre dans le tronc.
  • Si c’est un ami: invitez-le dans une ambiance confortable, ne lui faites aucune remarque, ne lui imposez pas de contrainte.
  • Si c’est un ennemi: Dites-lui «Vous DEVEZ manger». «Il FAUT rester Ă  table.» Placez-le dans une ambiance oĂą il dĂ©pend des autres. Par exemple, emmenez-le dans votre voiture dĂ®ner Ă  cinquante kilomètres de chez lui et imposez-lui vos heures.
Poissons
 
Mangeur mystique
Le Poissons sont nĂ©s pour vivre des ambiances successives. A table, comme partout ailleurs, ils aiment rester lĂ  oĂą il se sent bien. L’art de manger est donc pour eux dĂ©pendant d’une ambiance. Ils sont nĂ©s  pour les repas religieux et abstraits.
Cuisinier fignoleur
Plus que quiconque, le natif des Poissons a l’art de terminer les choses. En cuisine donc, le temps est son ennemi. Il sera nĂ©anmoins un cuisinier raffinĂ© et parfois mĂŞme douĂ©. 
Convive affable
Tolérant, il apprécie la cuisine en général et peut très bien passer inaperçu, même s’il ne mange rien. C’est un illusionniste des mets. Son appétit dépend des gens qui l’entourent. Le choc et le bruit l’empêchent de manger comme de vivre.
Devant l’addition: distrait
Il a, au moment de l’addition, l’air absent. C’est qu’il se demande si quelqu’un d’autre va la payer.
  • Si c’est un ami: invitez-le dans un endroit reposant, aux lumières tamisĂ©es, avec des ĂŞtres calmes qu’il peut convaincre et mystifier.
  • Si c’est un ennemi: confrontez-le Ă  des gens bruyants. Mettez la musique Ă  fond. Forcez-le Ă  bouger et Ă  danser.



A b?tons rompus - 24/04/2010 - Le Guide des Connaisseurs©

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