Philippe Callet : Qui est en réalité la fille d’Emma ?

 

Jacques Kother : Dans la salle, qui n’est pas grande, mais qui est très attrayante, on voit au mur une photo d’Emma. Elle était très jolie. Sa fille, qui est aussi mignonne, s’appelle Martine Pauwen, elle a toujours baigné dans la restauration, et elle dirige avec un autre professionnel sympathique, Dany Burgeon, qui est en cuisine, ce petit resto familial et bien bruxellois. Chez eux, on trouve une cuisine à l’ancienne avec des accents de terroir et une promenade vers les plats italiens comme le carpaccio et ses copeaux de parmesan, ou des lasagnes. 


Martine Pauwen et Dany Burgeon

Philippe Callet : Citez-nous quelques plats pour avoir une idée…Et nous mettre en appétit.

 

Jacques Kother : A midi, on peut manger ici un seul plat au choix pour 8 euros 90, un menu complet pour 15 euros. Le verre de vin est à 2 euros 60 et la carte des vins est truculente.

On trouve chez « La Fille d’Emma Â» des plats de viande ou de poissons traditionnels, mais aussi l’os à moelle rôti au thym frais, qui a toujours des amateurs, le bloempanch à la bruxelloise, qui est un gros boudin au sang lardé, servi avec une sauce à l’oignon, des escargots qui, je l’espère, sont des petits gris de Namur, le rognon à l’estragon, du stoemp ou des boulettes sauce tomate, l’onglet à l’échalote, les fameuses tripes à 16 euros 50, et beaucoup de bonnes choses, sincères et goûteuses. J’espère qu’ils nous feront un jour une vraie et rare tête de veau en tortue-maison… Pas de haute gastronomie, bien entendu, pas de cuisine snob, mais un bistro pour les copains et en été une belle terrasse extérieure. On y mange à la bonne franquette, sans se ruiner, et c’est très bien ainsi. C’est une table sans chichis à laquelle François Rabelais festoierait de bon cÅ“ur avec son slogan : « Tout pour la tripe Â».